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Bavard impénitent
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J'ai vu aujourd'hui poetry un beau film sobre et poétique, et "de profundis" d'oscar Wilde au théâtre, sobre et émouvant.

Ils donnent à réfléchir, sur l'âme humaine, sur la haine parfois stérile et destructive, sur l'amour, sur le pardon, sur l'humilité, c'est beau. Hmmm!

Je plussoie Super


Le De Profundis est une longue lettre que Wilde écrivit lors de son incarcération. Il y relate les circonstances qui ont précédé sa chute, ses conditions de détention, et les espoirs qu’il nourrit pour sa libération. C’est le cri d’amour et de tolérance qu’il lance dans le silence pour rester un homme.

Evénement :
DE PROFUNDIS

Adresse :
THEATRE LUCERNAIRE
53, RUE NOTRE DAME DES CHAMPS
75006 PARIS


"Poetry" : un pied dans la poésie, l'autre dans le sordide
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Composer une ode à la poésie, à travers le portrait d'une femme excentrique et élégante, arborant chapeaux et robes aux couleurs vives, redécouvrant le goût d'un abricot et s'extasiant devant les chants des oiseaux : un tel projet s'offre aux ricanements, risque des dérapages, de la sensiblerie au ridicule.

Mais la dernière chose que l'on puisse reprocher à Lee Chang-dong, 56 ans, écrivain qui fut ministre de la culture de la Corée du Sud, c'est justement cela. Voilà un homme qui s'intéresse en priorité aux gens "particuliers", à ces anonymes aux physiques ingrats, à ces personnes qui nous repoussent plus qu'à celles qui nous attirent, à tous ceux et celles qui n'appellent pas d'identification immédiate.

Le cinéaste l'a prouvé, dans le passé, avec des films admirables comme Oasis (2002, évocation d'un amour fou entre un délinquant simple d'esprit et une jeune fille handicapée par une paralysie cérébrale) ou Secret Sunshine (2007, calvaire d'une veuve dont le fils est kidnappé et assassiné).

Lee Chang-dong est un cinéaste qui traque des réalités dérangeantes, triviales, qui retourne le gant d'un réel illusoire pour exhumer la beauté de là où on n'a pas coutume d'aller la chercher.

Présenté en compétition à Cannes, mercredi 19 mai, Poetry est un film audacieux. Qu'il faut regarder des deux yeux. Un œil sur le pire de l'humanité, et l'autre sur le meilleur. D'un œil, cette attachante Mija, une grand-mère qui élève son petit-fils, avec lequel elle adore jouer au badminton, et qui, par ailleurs, s'enfonce dans la maladie d'Alzheimer tout en suivant des cours de poésie, apprenant à regarder le monde autrement, de façon aérienne, en flânant.

Ce que voit l'autre œil est tout sauf poétique. Une collégienne s'est suicidée en se jetant d'un pont. Son journal intime révèle qu'elle a commis cet acte parce qu'elle était violée depuis des mois par six camarades d'école, dont le petit-fils de Mija, cet adolescent maussade qui ne pense qu'à bâfrer devant la télévision, à surfer sur Internet, à se faire payer un nouveau téléphone portable.

Pas si folle que ça Mija a un pied dans son imaginaire et un autre dans le sordide. Elle apprend à regarder une pomme, et on lui révèle que son petit-fils est impliqué dans les viols. Elle assiste aux réunions des pères des jeunes criminels, qui ont décidé de dédommager la mère de la suicidée. On propose à cette dernière 30 millions de wons (21 000 euros) pour la convaincre de ne pas porter plainte, avec la complicité du directeur du collège. Mija doit participer, et trouver 5 millions de wons.

Elle a l'air un peu dérangée, mais elle n'est pas si folle que ça. Mija n'a pas les moyens de payer, elle est femme de ménage chez un riche vieillard hémiplégique qui fait sous lui et qu'elle savonne dans sa baignoire. Mija perd peut-être la mémoire, mais pas sa lucidité ni sons sens moral.

Lee Chang-dong nous propose de regarder la fin avec un troisième œil. Il donne des indices et nous laisse déchiffrer le mystère de cette femme que sa conscience trouble, qui a le sens de la justice, comme elle a le sens de la charité.

Ces indices sont les suivants : la rencontre, au club des amis de la poésie, d'un flic aux blagues salaces ; la compassion éprouvée pour la mère de la jeune fille défunte ; l'acte sexuel prodigué au vieil hémiplégique qui a envie une dernière fois de se sentir un homme avant de mourir ; une double crise de larmes, d'abord sous sa douche, puis devant le restaurant où elle a croisé le policier ; la soirée passée avec son petit-fils, qu'elle récure, rend présentable, prétendant le préparer à la visite de sa mère.

Cette vieille femme agit avant de se perdre dans l'admiration des fleurs, les rimes sensuelles, l'appréhension aérienne des choses. Ce que lui a enseigné la poésie est un sens de la vérité. La passion désespérée de la pureté induit l'expiation des fautes. C'est ainsi que Mija échappe à la mièvrerie. Grâce aussi à l'actrice Yun Jung-hee, que nous ajouterons à nos favorites du prix d'interprétation féminine, après Juliette Binoche (Copie conforme, d'Abbas Kiarostami) et Lesley Manville (Another Year, de Mike Leigh).

Film coréen de Lee Chang-dong avec Yun Jung-hee, Lee David, Kim Hira. (2 h 19.)

Jean-Luc Douin
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C'est vachement gai... Déçu(e) ou triste
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zen
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J'ai un peu de mal avec les films asiatiques. Je trouve que le jeu des acteurs est très spécial. Ou peut être est ce seulement celui des japonnais ?
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Oh putain y'a du monde. J’y crois pas
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zen
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Comment ? Des putains ici ? Gné ?!
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Non non je jure comme un chartier c'tout. Grand sourire
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Bavard impénitent
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Non mais franchement c'est pas cui cui les ptits zoiseaux ici...c'est grossier land ouais...je suis outrée...c'est scandaleux...imaginez que des jeunes gens lisent une telle vulgarité!On se doit de montrer le bon exemple et d'utiliser la langue de molière avec sobriété et élégance et raffinement et emphase et ....quoi ta gueule la morue...an ben ça alors..argh...suis sans voix... Gné ?!
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C'est exactement ça, t'es sans voix...
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Haha ! J'entends pire que ça de la part de jeunes Genevois... Gné ?!
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zen
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Yellow Daffodil a écrit : 
Non non je jure comme un chartier c'tout. Grand sourire

Désolée, c'était juste un réflexe de mère quand elle entend son fils utiliser ce genre de mot. Hihihi!
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